Organisations professionnelles agricoles

Les projets de développement ont souvent essayé de faire le bonheur des paysans malgré eux… En œuvrant au renforcement de la professionnalisation agricole, nous les aidons à se repositionner au centre du jeu.

Les enjeux

L’essentiel de la production agricole des pays en développement provient des exploitations agricoles familiales. Celles-ci sont confrontées depuis longtemps à de multiples contraintes : insécurité foncière, peu voire pas d’épargne et de capacité d’investissement, accès difficile au crédit, aux engrais, aux semences, systèmes de formation et de vulgarisation souvent obsolètes voire absents, mécanisation faible et motorisation quasi-nulle… L’augmentation rapide des populations, la dérégulation et l’ouverture des marchés agricoles, mais aussi les impacts des changements climatiques ne font qu’aggraver ces contraintes. Le maintien de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de ces pays ne peut se faire qu’en appuyant les exploitants familiaux. L’enjeu est de produire autant, voire plus, en limitant la détérioration des ressources naturelles, notamment les sols et les forêts. Ceci ne peut se faire qu’en appuyant sur le long-terme les propres dynamiques paysannes, plutôt qu’en multipliant les apports de formations, matériels, dons, etc. : « un tas de briques ne fait pas une maison ! ».

 

Nos services

Le regroupement des exploitants familiaux leur permet d’échanger sur leurs pratiques, de s’entraider et de créer une émulation constructive propice à l’augmentation de la production et des revenus. Nous œuvrons sur trois axes :

(i) renforcement des capacités de planification et d’organisation : aider l’organisation (groupement ou union ou fédération) à faire le bilan de ses forces et faiblesses, définir sa vision, ses objectifs, les moyens à mettre en œuvre, se doter d’une gouvernance efficace avec des responsables élus et une gestion interne transparente, former les membres (alphabétisation fonctionnelle, gestion simplifiée, etc.), mobiliser des ressources endogènes, s’autoévaluer régulièrement ;

(ii) renforcement des capacités techniques et commerciales : appuyer les transferts de la recherche agronomique, via notamment l’expérimentation en milieu paysan et le conseil d’exploitation, aider l’organisation à s’approvisionner en intrants, à commercialiser ses productions, à gérer du matériel ou des bâtiments collectifs ;

(iii) renforcement des capacités de représentation : appuyer l’organisation à dialoguer avec l’administration (pour sécuriser le foncier, influer sur les impôts et taxes, etc.), avec des partenaires techniques et financiers (en faisant valoir leur propre plan d’action) et avec d’autres professionnels de leur(s) filière(s).


Références dans cette thématique