La déforestation génère environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES)…mais les forêts sont aussi d’efficaces pompes à carbone, les absorptions de GES étant presque 2 fois supérieures aux émissions : les forêts sont à la fois une partie du problème du changement climatique et une partie de sa solution !
Les forêts ont été oubliées lors du Sommet de la terre de Rio en 1992 et lors de la Conférence climat de Kyoto en 1997 : aucune incitation n’a été mise en place pour inviter les pays tropicaux à freiner la déforestation. Jusqu’au début du 21ème siècle, une forêt avait plus de valeur couchée que débout ! Mais, en 2007, les scientifiques réalisent que les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la déforestation sont aussi importantes que celles de tous les transports terrestres à la surface du globe…Et en 2007, la Conférence climat de Bali créé un mécanisme pour inciter les pays à freiner leur déforestation : REDD+, ou Réduction des émissions de GES dues à la déforestation et à la dégradation forestière, protection et accroissement des stocks de carbone forestier. Depuis cette date, plus de 70 pays tropicaux sont déjà engagés dans la REDD+ et la communauté internationale s’accorde sur le fait que la protection des forêts doit faire partie de la réponse aux changements climatiques.
La Convention des Nations-Unies sur le climat et diverses initiatives multilatérales sur la REDD+, tel le Forest Carbon Partnership Facility (FCPF), ont produit des milliers de pages de lignes directrices sur la REDD+… et le mécanisme évolue régulièrement, au fur et à mesure des retours du terrain. Ayant suivi la mise en place de la REDD+ depuis ses débuts, nous avons la mémoire institutionnelle requise pour orienter au mieux les acteurs souhaitant entrer dans ce mécanisme (Gouvernements, ONG, sociétés privées, etc.). Nous les conseillons sur les meilleures options pour déployer leur stratégie REDD+, recueillir les avis des populations locales, identifier les facteurs de déforestation, mettre en œuvre des actions de terrain pour éviter la déforestation ou reboiser avec de bons rapports coûts/bénéfices, optimiser les co-bénéfices (protection de la biodiversité, développement local, etc.), définir la propriété du carbone forestier et identifier les acteurs à rémunérer, mesurer rigoureusement les résultats en termes de carbone préservé par rapport à un scénario de laisser faire, etc. Nous apportons aussi des appuis-conseils pour le montage de projets carbone, en tenant compte des négociations en cours sous l’article 6 de l’Accord de Paris, en particulier l’article 6.4 qui créé un système multilatéral d’échange de crédits carbone.