Plus de 90% des populations des pays en développement dépendent du bois comme source d’énergie… Mais la déforestation s’étend, les énergies fossiles sont polluantes et chères, et l’effet de serre s’aggrave, raisons pour lesquelles nous appuyons l’utilisation du bois comme source d’énergie renouvelable.
A la différence des énergies fossiles, le bois est une source d’énergie renouvelable : dans une forêt gérée durablement, un arbre mature coupé est remplacé par de plus jeunes, qui vont continuer de jouer leur rôle de pompe à carbone et produire du bois. Le bilan carbone est nul sur le moyen terme et l’approvisionnement en bois est théoriquement infini. En témoigne l’engouement des pays du Nord pour la cogénération ou le chauffage au bois. Les ménages du Sud sont de loin les principaux consommateurs de bois-énergie, charbon ou bois de chauffe… mais le bois se fait de plus en plus rare : les « auréoles » de déforestation auprès des grandes métropoles ne cessent de s’étaler, plongeant ces ménages urbains dans la précarité énergétique. Pourtant, les marges de manœuvre existent : produire du bois durablement (via le boisement ou la gestion durable des forêts existantes), améliorer les rendements de carbonisation (en diffusant des techniques améliorées, type meule casamançaise), de cuisson (en diffusant des foyers améliorés en remplacement des traditionnels foyers « trois pierres »)….
Nos actions ciblent les populations urbaines, mais aussi rurales (qui sont parfois elles-aussi touchées par la précarité énergétique), à faible pouvoir d’achat des pays en développement. En appuyant la mise en œuvre de projets de plantations forestières énergétiques, nous intervenons directement sur la reconstitution de gisements de biomasse renouvelable à proximité des centres de consommation (principalement zones urbaines, mais aussi rurales, sites industriels, etc.). A travers la réalisation d’études socioéconomiques en milieu rural et urbain, nous contribuons à améliorer la compréhension des filières d’approvisionnement en bois énergie des grandes métropoles. Par ailleurs, nous étudions l’impact de l’utilisation du bois énergie sur la déforestation et la dégradation forestière et le rôle des technologies à meilleure efficacité énergétique (carbonisation et cuisson améliorées) afin d’éviter des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, nous appuyons le développement de normes officielles sur les foyers améliorés, nous menons des tests sur ces foyers [Test d’ébullition de l’eau (WBT) ; Test de cuisson contrôlée (CCT) ; Test de performance en cuisine (KPT)] et pouvons également élaborer des prototypes adaptés aux conditions locales, notamment les habitudes de cuisine et de cuisson.