Dans son dernier rapport (AR6, 2022), le GIEC estime que 3,3 milliards de personnes vivent dans un contexte de forte vulnérabilité au changement climatique et qu’il pourrait y avoir, d’ici 2050, 143 millions de déplacés climatiques supplémentaires rien qu’en Amérique latine, Afrique subsaharienne et Asie du Sud-Est. C’est pourquoi nous œuvrons à l’identification et au déploiement de mesures d’adaptation.
Le changement climatique a eu des effets néfastes généralisés sur les écosystèmes (perturbation de la structure et de la composition des milieux, et de la phénologie des espèces) et les sociétés humaines (moindre disponibilité en eau et en produits alimentaires, détérioration du bien-être physique et mental des populations, risques sur les bâtiments et infrastructures, etc.). En particulier, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des évènements climatiques extrêmes a déjà eu des effets irréversibles sur les écosystèmes et les sociétés humaines poussés au-delà de leur capacité d’adaptation. La vulnérabilité au changement climatique est très inégalement répartie au niveau spatial : par ex, entre 2010 et 2020, la mortalité humaine due aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes était 15 fois plus élevée dans les régions très vulnérables que dans les régions très peu vulnérables. Par ailleurs, l’objectif de maintenir le réchauffement global sous le seuil de +1,5°C n’est probablement plus atteignable, ouvrant la porte à des dommages irréversibles (points de bascule ou « tipping points »), telle que la disparition de la forêt amazonienne. Face à cela, comme le déplore le GIEC (AR6, 2022), les mesures d’adaptation sont inégalement réparties, trop souvent de court-terme et largement insuffisantes.
Nous menons des analyses de la vulnérabilité actuelle sur un système donné (territoire ou filière) : décrire les grandes caractéristiques socioéconomiques et naturelles/biophysiques ; identifier les paramètres climatiques auxquels le système est le plus sensible ; décrire les changements climatiques déjà observés et leurs impacts actuels sur le système. Sur ces bases, nous analysons la vulnérabilité future en utilisant des projections climatiques (issues de divers modèles et scénarios climatiques). In fine, nous identifions des options possibles d’adaptation, qu’elles soient endogènes (déjà connues mais peu diffusées) ou exogènes et aidons les acteurs locaux à les analyser et les prioriser (efficacité technique ? coûts ? acceptabilité sociale ? etc.) puis à élaborer des stratégies et des plans d’action d’adaptation au changement climatique. De façon transversale, les concepts, données et outils étant complexes et souvent faiblement connus, nous fournissons des formations ad hoc pour des publics variées (paysans ou éleveurs, agents des services publics ou des ONG, décideurs politiques, etc.).